Fashion-Week

Fashion Week – 2013 à 2016
Budget : de 50 000 à 500 000 euros par défilé
Lieu et structure : Paris – Arici Development
Marques : ODEEH, Marco Polo, René Storck, Façonnable…
Durée : 1/2 journée par défilé
Équipe : 10 à 15 personnes
Mannequins : 20 à 50
Nombre d’invités : 100

Poste occupé : chargée de production
Missions et responsabilités :

  • suivi budgétaire, administratif et social
  • mise en place du plan de communication et des RP
  • organisation des castings, organisation logistique des défilés

Quatre fois par ans, de grandes filles très minces, en chaussures confortables, portant des books noirs, passent en coup de vent dans les rues parisiennes. Le temps des Fashion weeks est celui de la guerre aux plus imaginatifs. Il faut faire rêver, il faut impressionner les plus blasés. Quatre fois par an, les grandes marques de la mode viennent présenter leurs nouvelles collections à la presse, aux acheteurs, aux bureaux de tendances, bref au public des décideurs. La pression est forte, la concurrence est rude, les enjeux financiers sont lourds. Quatre fois par ans avec Mehmet, nous devions imaginer des nouvelles scénographies pour les défilés et de nouveaux lieux pour les accueillir. L’idée étant que la collection en elle-même ne suffisant pas à attirer assez de ces décideurs, il fallait en plus, pour la mettre en valeur, l’habiller de lumières, de musiques, de sensations olfactives et parfois de nouveautés gustatives. Pour ceux qui en avaient les moyens, nous installions un podium jusque dans le Palais Garnier, pour les « petits créateurs » ou les débutants prometteurs, nous allions dans des galeries, des parcs, parfois des parkings. L’idée centrale était presque toujours la même, surprendre sans modifier le déroulé du défilé : de grandes filles minces maintenant habillées, maquillées, coiffées et chaussées de talons hauts marchant la tête haute, et sans expression, sur un tapis entouré de décideurs attentifs et très critiques. Quatre fois par ans, nous avions à imaginer puis organiser le fameux défilé atypique, grandiose ou juste tellement plus élégant que les autres.

La démesure des budgets de défilé dans le luxe d’une fashion week avait quelque chose de très excitant et même réjouissant car nous devions faire preuve d’inventivité pour répondre aux demandes particulières, et parfois farfelues, de nos clients afin d’impressionner le public professionnel déjà critique pour ne pas dire blasé. La gestion du budget n’était pas simplement un exercice comptable sur Excel mais une vraie recherche de moyens pour obtenir le défilé le plus proche possible des souhaits artistiques du créateur. Nous avons par exemple dû trouver des animaux exotiques vivants et dressés, des voitures de luxes, des maquilleurs venus de l’autre bout du monde ou encore des musiciens en « live » montés sur plateforme au milieu d’un bassin installé pour l’occasion.